Les produits laitiers occupent le devant de la scène en Russie

En 2010, le maintien d'une production laitière efficace en Russie était devenu un défi quotidien. Des années de ralentissement des entreprises agroalimentaires avaient provoqué un cycle de limitations, lequel commençait par l'alimentation des vaches, menait à une réduction du rendement par vache et, en fin de compte, à un immense déficit dans la production laitière du pays. Même avec des prix de consommation plus élevés, le cycle des limitations se poursuivait.

Disposant d'un réseau d'acheteurs d'aliments en Russie, Cargill était bien positionnée pour aider à résoudre le problème. L'entreprise a déterminé que des problèmes de gestion agricole et des régimes de base de faible qualité constituaient la cause racine, réduisant le rendement laitier moyen en Russie à 4 500 litres par vache et par an ; un rendement étonnamment bas par rapport aux moyennes européenne (7 000 litres) et américaine (10 000 litres). Mais la volatilité du marché a mis fin aux premiers efforts pour résoudre ce problème.

Pour concevoir une nouvelle approche, Cargill s'est associée à l'entreprise Danone, le leader mondial des produits laitiers frais et le plus grand acheteur de lait de Russie. Cette collaboration n'était pas une première pour les deux entreprises. En effet, en 2010, Cargill et Danone avaient déjà collaboré aux États-Unis pour développer une série de nouveaux sites de traite et d'usines de transformation. Cargill s'est penchée sur cette précédente collaboration pour s'en inspirer, convaincue que le modèle adopté pouvait réussir s'il était adapté à la situation unique de la Russie.

L'objectif était d'approcher les petits exploitants locaux en tant qu'entreprise unifiée, travaillant directement avec les producteurs laitiers ruraux. Danone pourrait aider à générer de nouveaux cycles de stabilité agricole, de compétitivité du marché et de rentabilité. Cargill a joué un rôle important en fournissant des services de conseil en nutrition et des aliments de haute qualité afin d'améliorer l'efficacité des programmes d'alimentation des exploitants.

Ce programme a d'abord été lancé en 2012 avec 18 exploitations pilotes. La production laitière quotidienne a rapidement augmenté de 1,3 litre par vache par jour, générant une augmentation du rendement moyen de 8 %. Inspirés par ces progrès rapides, Cargill et Danone ont mis en place le projet au niveau national, approchant des exploitants dans toute la Russie.

Mais à mesure que Danone approchait les exploitants, l'entreprise s'est heurtée à une hésitation inattendue et une certaine résistance aux changements. L'approche proposée exigeait des exploitants qu'ils abandonnent leurs vieilles techniques, embrassent de nouvelles technologies et s'adaptent à des systèmes de nutrition animale plus complexes. Danone a mis l'accent sur les avantages que représentait l'amélioration des revenus plutôt que sur les coûts des aliments, montrant aux exploitants comment ils pouvaient mieux réussir sur le long terme.

Rick Canfield, consultant en matière de produits laitiers pour Cargill, visite l'exploitation laitière Verbilovskoe, où il évalue la santé des vaches et fournit des conseils de nutrition.

Finalement, leur ténacité s'est avérée payante. Après avoir évalué le rapport qualité/prix du nouveau programme, l'exploitation laitière Verbilovskoe, un grand producteur, a noté une importante amélioration de sa production, passant de 1,5 à 3,5 litres par vache, par jour, pendant une période d'essai d'un an.

« Les exploitants sont gagnants parce qu'ils bénéficient de meilleurs rendements et augmentent leurs revenus. Danone est gagnante parce qu'elle s'assure un approvisionnement fiable en lait de bonne qualité, et Cargill est gagnante parce ses ventes augmentent sans risque de défaut de paiement dans le processus. »
— Vitaly Akimov, responsable du groupe Produits laitiers, Cargill Animal Nutrition, Russie

Aujourd'hui, plus de 55 exploitations russes (environ 5 %) participent à ce programme innovant. Cela représente un changement important en termes d'attitudes, avec des exploitants employant désormais des technologies de traite modernes. En conséquence, les revenus de ces exploitants ont augmenté, et des progrès ont été faits dans ce marché essentiel.